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Wagner dirige la représentation de ses propres œuvres sur les scènes de plusieurs capitales (Paris, Vienne, Munich) ; pressé par le besoin, il renoue, par moments, avec le théâtre moderne.

3. 1366-1872. — Second séjour volontaire à l’étranger (Triebschen, près Lucerne) ; retraite absolue loin du monde.

4. 1872-1883. — Bayreuth ; Érection du Festspielhaus, institution et inauguration des « solennités scéniques allemandes » (Festspiele).

Il ne me reste qu’à rappeler que ce tableau ne se rapporte, purement et simplement, qu’à ce qui reste extérieur dans la vie de Wagner. Ou plutôt on doit admettre que cette division, telle que nous l’avons tentée, correspond à quelque chose de sa vie intérieure, puisque chacune de ses parties rappelle une manifestation de la volonté ; mais il ne faut pas oublier que ces manifestations, ces résolutions diverses, ne sont que des symptômes, et que rien ne serait plus illogique que de les séparer des mobiles dont la lente maturation les fait enfin aboutir. Ce serait folie de vouloir réduire en formule l’évolution intellectuelle d’un homme ; l’esprit ne s’emprisonne pas dans une camisole de force.

Il ne faudrait pas non plus attacher trop d’importance à ce fait, que chacune des quatre périodes de la première phase vit éclore deux œuvres scéniques : la première, une « Tragédie » et une « Pastorale » ; la seconde, Les Fées et la Défense d’aimer (Liebesverbot) ; la troisième, Rienzi et le Vaisseau-Fantôme ; la quatrième enfin, Tannhäuser et Lohengrin. Cela présente sans doute quelque intérêt au point de vue mnémotechnique, mais guère à d’autres points de vue : car