Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/129

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DE CHAMFORT. lOj

��V. 8, Dont le récit est menteur, Et le sens est véritable.

Toutes les fables , quand elles sont bien faites , doivent être dans le même cas , et cacliei* un sens vrai sous le récit d'une action in- ventée. D'où vient donc La Fontaine n'applique-t-il cette réflexion qu'à l'Apologue actuel ? Serait-ce qu'une montagne prête d'accou- cher lui aurait paru plus contraire à la vraisemblance qu'une lime qui adresse la parole à un serpent ? Cela serait une grande bonhom- mie.

V. 14. Du vent.

Ce vers de deux syllabes fait ici un effet très-agiéable ; et on ne- peut exprimer mieux la nullité de la production annoncée avec faste.

FABLE xr.'

Cette fable n'est guèie remarquable que par la simplicité du ton et la pureté du style.

��Cette fable est moins un apologue qu'une épigramme. Comme telle, elle est même parfaite, et elle figurerait très-bien parmi les épigram- mes de Rousseau.

■' F.VBLEXIII.

Il crut que dans son corps elle avait un trésor. Cette consonnance de l'iiémistiche et de la rime est désagréable à l'oreille.

��Lesdeux derniers vers de cettepetite fable sont devenus proverbe.

D'un magistrat ignorant , C'est la robe qu'on salue.

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