Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/195

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DE CHA3IFORT. I7I

Proposez-vous d'avoir le lion pour ami , Si vous voulez le laisser croître.

Ces deux derniers vers sont presque devenus proverbes. Il y en a deux autres, dans le cours de cet Apulogue , que j'ai vu citer et appliquer à im très-méchant homme , qui t tait des inc à avoir de grands moyens de servir et de nuire, et qui avait au moins le mérite d'être attaché à ses amis. Voici ces deux vers :

Ce .«era le meilleur lion ,

Pour ses amis , qui soil sur terre.

Mais les trois alliés du lion qui ne lui coûtent rien , son courage , sa jorce , avec sa vigilance , est une tournure d'un goût noble et grand , et presque oratoire. Aussi cela se dit-il dans le conseil du roi .

FACLE II.

V. 1. Jupiter eut un fiLs , qui

Avait l'âme toute divine.

Vraiment , c'est l'effet à côté de la cause ; rien n'est plus simple. Cela doit bien faciliter l'éducation des princes ; je suis même étonné que cette réflexion ne l'ait pas fait supprimer entièrement.

V. 4- L'enfance n'ainxe rien.

Cela n'est pas d'une Térité assez exacte et as.sez générale pour être mis en maxime. D'ailleurs , pourquoi le dire à un jeune prince? pourquoi lui donner cette mauvaise opinion des enfans de son âge ? Est-ce pour qu'il se regarde comme un être à part, comme im dieu , et le tout parce qu'il aime son père , sa mère et sa gouvernante ?

16. . . . Et d'autres dons des cieux , Que les enfans des autres dieux.

La Fontaine l'a déjà dit , à-peu-près douze ou treize vers pluii

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