Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/365

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I.e ton de son discoiirs fut nouveau comme !•" sujet et l’occasion : c’était le cri de joie de la li- berté triomphante ; c’était ia promulgation de ses maximes au nom de ia re’!igi.)n et dans la chaire de vérité ; c’était l’histoire îles crimes du despo- tisme étonné d’être attaqué par im ju’étre, plus étonné encore de voir tourner contre ia tyrannie les armes que jusqu’alors elle avait osé chercher dans le christianisme et dans les livres saints. On sait quel avantage elle avait tiré de ces mots ; Rendez à César ce qui est à César. » OliI, s’écrie l’orateur: mais ce qui n’est point à lui, faut-il aussi le lui rendre? Or, la liberté n’est point à César, elle est à la nature humaine. Le droit d’oppres- sion n’est point à César, et le droit de défense est à tous les hommes. Les tributs, ils ne sont au prince que quand les peuples y consentent : les rois n’ont droit dans la société qu’à ce que les lois leur accordent,. et rien n’est à eux que j)ar la volonté publique qui est la voix de Dieu.» L’o- rateur accuse d’impiété les faux docteui’s qui ont perverti le sens d’un grand nombre de passages des saintes écritures. «Qu’ils ont ’ait demalau monde, les faux interprètes des divins oracles, quand ils ont voulu, au nom da ciel, faire ramper les peu- ples sous les volontés arbitraires des éliefs ! Ils ont consacré le despotisme ; ils ont rendu Dieu complice des tyrans ; c’est le plus grand des crimes.» Il combat ces faux docteurs ])ar d’autres passages de l’écriture plus convainquans et vie-