Page:Chamfort - Maximes, Pensées, Caractères et Anecdotes, 1796, éd. Ginguené.djvu/218

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chargeant d’invectives, lorsque revenue à lui, elle allait mettre la France à ses pieds.

Lorsque Made. du Barry & le Duc d’Aiguillon firent renvoyer M. de Choiseul, les places que sa retraite laissait vacantes, n’étaient point encore données. Le Roi ne voulait point de M. d’Aiguillon pour ministre des affaires étrangères : M. le Prince de Condé portait M. de Vergennes, qu’il avait connu en sa Bourgogne ; Made. du Barry portait le Cardinal de Rohan, qui s’était attaché à elle. M. d’Aiguillon, alors son amant, voulut les écarter l’un & l’autre, & c’est ce qui fit donner l’ambassade de Suède à M. de Vergennes, alors oublié & retiré dans ses terres, & l’ambassade de Vienne, au Cardinal de Rohan, alors le Prince Louis.

Mes idées, mes principes, disait M… ne conviennent pas à tout le monde : c’est comme les poudres d’Ailhaut & certaines drogues qui ont fait grand tort à des tempéramens faibles, & ont été très-profitables à des gens robustes. Il donnait cette raison pour se dispenser de se lier avec M. de J., jeune homme de la cour, avec qui on voulait le mettre en liaison.

J’ai vu M. de Foncemagne jouir dans sa vieillesse d’une grande considération. Cependant ayant eu