Page:Chamfort - Maximes et pensées éd. Bever.djvu/13

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inopportun qu’une préface. On connaît la vie de Chamfort. Les quelques pages qu’on lira par la suite, du comte P.-L. Rœderer, nous donnent de lui un portrait fidèle et sincère. Qu’ajouter de plus, alors que le meilleur de son œuvre est reproduit intégralement ici, et que, l’auteur s’exprimant en toute liberté, lui-même, ne répugne point à prendre, parfois, un ton de confident ? Bon nombre de ses productions ont été perdues ; d’autres ne nous sont guère connues que par leur titre, telles ces Soirées de Ninon, dont les contemporains regrettaient bien à tort, peut-être, la disparition. Nous avons, toutefois, pour compenser cette perte, les Petits Dialogues Philosophiques. Ils sont insérés à la suite des « Maximes », et ce n’est point trop dire qu’ils en sont l’heureux complément.

Le classement de tous ces écrits est celui qu’adoptèrent les premiers éditeurs. Nous l’avons admis, à notre tour, en raison de son caractère traditionnel, et aussi parce qu’il respecte l’ordre indiqué par l’auteur. M. de Lescure a imaginé une classification différente, qu’on a trouvée ingénieuse, mais dont l’emploi serait superflu dans un livre pourvu, comme celui-ci, d’un copieux index alphabétique.