Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/133

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le lieu de l’accouchement dans les inscriptions hiéroglyphiques) est occupée par un bas-relief représentant la déesse Ritho, femme du dieu Mandou, accouchant du dieu Harphré. La gisante est soutenue et servie par diverses déesses du premier ordre : l’accoucheuse divine tire l’enfant du sein de la mère ; la nourrice divine tend les mains pour le recevoir, assistée d’une berceuse. Le père de tous les dieux, Ammon (Amon-Ra), assiste au travail, accompagné de la déesse Soven, l’Ililthya, la Lucine égyptienne, protectrice des accouchements. Enfin, la reine Cléopâtre est censée assister à ces couches divines, dont les siennes ne seront ou plutôt n’ont été qu’une imitation. L’autre paroi de la chambre de l’accouchée représente l’allaitement et l’éducation du jeune dieu nouveau-né ; et sur les parois latérales sont figurées les 12 heures du jour et les 12 heures de la nuit, sous la forme de femmes ayant un disque étoilé sur la tête. Ainsi, le tableau astronomique du plafond, dessiné par la commission d’Égypte, pourrait bien n’être que le thème natal d’Harphré, ou mieux encore celui de Cæsarion, nouvel Harphré. Il ne s’agirait donc plus dans ce zodiaque, ni de solstice d’été, ni de l’époque de la fondation du temple d’Hermonthis.

En sortant de la petite chambre pour entrer