Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/169

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tent au Pharaon les tributs des terres méridionales et les productions naturelles du pays, y compris des lions, des lévriers et des schacals vivants, comme porte l’inscription gravée au-dessus du tableau, et qui spécifiait le nombre de chacun des objets offerts, comme par exemple : 40 lévriers et 10 schacals vivants ; mais le texte est dans un état si déplorable de dégradation qu’il m’a été impossible d’en tirer autre chose que les faits généraux. Au fond du spéos, la statue du roi Aménophis est assise entre les dieux d’Ibrim.

Le plus récent de ces spéos, le 4e, est encore un monument du même genre et du règne de Sésostris, Rhamsès-le-Grand. C’est aussi un gouverneur de Nubie qui l’a fait creuser en l’honneur des dieux d’Ibrim, Hermès à tête d’épervier, et la déesse Saté, à la gloire du Pharaon dont la statue est assise au milieu des deux divinités locales, dans le fond du spéos. Mais à cette époque, les terres du midi étaient gouvernées par un prince éthiopien, dont j’ai retrouvé des monuments à Ibsamboul et à Ghirsché. Ce personnage est figuré dans le spéos d’Ibrim, rendant ses respectueux hommages à Sésostris, et à la tête de tous les fonctionnaires publics de son gouvernement, parmi lesquels on compte deux hiérogrammates, plus le grammate des