lion se jetant sur les Barbares renversés par Sésostris, l’inscription suivante : le lion, serviteur de Sa Majesté, mettant en pièces ses ennemis. Cela me semble démontrer que le lion existait réellement et suivait Rhamsès dans les batailles.
Au reste, ce temple est un spéos creusé dans le rocher de grès, mais sur une très-grande échelle : il a été dédié par Sésostris à Ammon-Ra, le dieu suprême, et à Phré, l’esprit du Soleil qu’on y invoquait sous le nom de Rha-msès, qui fut le patron du conquérant et de toute sa lignée.
Cette particularité explique pourquoi on trouve sur les monuments d’Ibsamboul, de Ghirché, de Derri, de Séboua, etc., le roi Rhamsès présentant des offrandes ou ses adorations à un dieu portant le même nom de Rhamsès. On se tromperait en supposant que ce souverain se rendait ce culte à lui-même. Rhamsès était simplement un des mille noms du dieu Phré (le Soleil), et ces bas-reliefs ne prouvent tout au plus qu’une flatterie sacerdotale envers le roi vivant, celle de donner au dieu du temple celui de ces noms que le roi avait adopté, et quelquefois même les traits du visage du roi et de la reine fondateurs du temple : cela se reconnaît même à Philæ, dans la partie du grand temple d’Isis, construit par Ptolémée-Philadelphe. Toutes les Isis du sanctuaire