Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/192

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et qui s’écouleront en une vie pure. » J’ai fait copier ces deux tableaux, ainsi que plusieurs autres, parmi lesquels deux bas-reliefs montrant le pharaon vainqueur des peuples du Midi et des peuples du Nord. Il ne faut pas oublier que les Égyptiens appelaient les Syriens, les Assyriens, les Ioniens et les Grecs, peuples septentrionaux.

Je dis adieu à ce monument de Bet-Oually avec quelque peine ; car c’était le dernier de la belle époque et d’une bonne sculpture, que je dusse rencontrer entre Kalabschi et Thèbes.

Le 31, au coucher du soleil, nous étions à Kardâssi ou Kortha, où j’allai visiter les restes d’un petit temple d’Isis, dénué de sculpture, à l’exception d’un bas-relief sur un fût de colonne. J’avais vu, deux heures auparavant, les temples de Tafah (l’ancienne Taphis), également sans sculptures ni inscriptions hiéroglyphiques. Mais on juge facilement, à leur genre d’architecture, qu’ils appartiennent au temps de la domination romaine.

Le 1er février, nous vîmes venir à nous une cange avec pavillon autrichien : c’était du nouveau pour nous, et les conjectures de marcher ; cependant, la barque avançait aussi vers nous, et je reconnus sur la proue M. Acerbi, consul général d’Autriche en Égypte, qui m’appelait et