Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/362

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et les plus notables de tous, avaient été ordonnés sans doute pour lier, par la décoration, le petit palais de Mœris avec le grand palais de Rhamsès-Méiamoun, qui, avec ses attenances, couvre presque toute la butte de Médinet-Habou.

C’est ici en effet qu’existent les ouvrages les plus remarquables de ce Pharaon, l’un des plus illustres parmi les souverains de l’Égypte, et dont les exploits militaires ont été confondus avec ceux de Sésostris ou Rhamsès-le-Grand, par les auteurs anciens et par les écrivains modernes.

Un édifice d’une médiocre étendue, mais singulier par ses formes inaccoutumées, le seul qui, parmi tous les monuments de l’Égypte, puisse donner une idée de ce qu’était une habitation particulière à ces anciennes époques, attire d’abord les regards du voyageur. Le plan qu’en ont publié les auteurs de la grande Description de l’Égypte, pourra donner une idée exacte de la disposition générale de ces deux massifs de pylônes unis à un grand pavillon par des constructions tournant sur elles-mêmes en équerre ; je ne dois m’occuper que des curieux bas-reliefs et des inscriptions sculptées sur toutes les surfaces.

L’entrée principale regarde le Nil : on tourne d’abord deux grands massifs, formant une espèce