Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/373

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et au pas, selon les règles de la tactique moderne.

Enfin Rhamsès rentre triomphant dans Thèbes (4e tableau) ; il se présente à pied, traînant à sa suite trois colonnes de prisonniers, devant le temple d’Amon-Ra et de la déesse Mouth ; le roi harangue les divinités et en reçoit en réponse les assurances les plus flatteuses.

Une immense composition remplit tout le régistre supérieur de la galerie Nord et de la galerie Est, à droite de la porte principale. C’est une cérémonie publique qui n’offre pas moins de deux cents personnages en pied ; à cette pompeuse marche assiste tout ce que l’Égypte renfermait de plus grand et de plus illustre : c’est en quelque sorte le triomphe de Rhamsès-Méiamoun, et la panégyrie célébrée par le souverain et son peuple, pour remercier la divinité de la constante protection qu’elle avait accordée aux armes égyptiennes. Une ligne de grands hiéroglyphes sculptés au-dessus du tableau et dans toute sa longueur, annonce que cette panégyrie (HBAI) en l’honneur d’Amon-Hôrus (l’A et l’Ω de la théologie égyptienne) eut lieu à Thèbes le premier jour du mois de paschons. Cette légende contient en outre l’analyse minutieuse du vaste tableau qu’elle surmonte ; c’est pour ainsi dire le programme entier, de la cérémonie.

L’analyse rapide que j’en donne ici ne sera