Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/378

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passe la fonction sacrée qu’on vient de faire connaître.

La dernière partie du bas-relief représente le roi, coiffé du Pschent, remerciant le dieu dans son temple. Le monarque, précédé de tout le corps sacerdotal et de la musique sacrée, est accompagné par les officiers de sa maison. On le voit ensuite couper avec une faucille d’or une gerbe de blé, et, coiffé enfin de son casque militaire comme à sa sortie du palais, prendre congé, par une libation, du dieu Amon-Hôrus rentré dans son sanctuaire. La reine est encore témoin de ces deux dernières cérémonies ; le prêtre invoque les dieux ; un hiérogrammate lit une longue prière ; auprès du Pharaon sont encore le taureau blanc et les images des rois ancêtres dressées sur une même base.

C’est en étudiant cette partie du tableau que j’ai pu m’assurer enfin de la place relative qu’occupe Rhamsès-Méiamoun dans la série des dynasties égyptiennes. Les statues des rois ses prédécesseurs sont ici chronologiquement rangées, et comme cet ordre est celui même que leur assignent d’autres monuments de Thèbes, aucun doute ne saurait s’élever sur cette ligne de succession, ces statues, au nombre de neuf, portant devant elles les cartouches prénoms des rois qu’elles représentent.(V. ci-après pag. 362).