Page:Champollion - Lettres écrites d’Égypte et de Nubie en 1828 et 1829.djvu/460

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

population égyptienne. Les Coptes sont le résultat du mélange confus de toutes les nations qui, successivement, ont dominé sur l’Égypte. On a tort de vouloir retrouver chez eux les traits principaux de la vieille race.

Les premiers Égyptiens arrivèrent en Égypte dans l’état de nomades, et n’avaient point de demeures plus fixes que les Bédouins d’aujourd’hui ; ils n’avaient alors ni sciences, ni arts, ni formes stables de civilisation.

C’est par le travail des siècles et des circonstances que les Égyptiens, d’abord errants, s’occupèrent enfin d’agriculture, et s’établirent d’une manière fixe et permanente ; alors naquirent les premières villes, qui ne furent, dans le principe, que de petits villages, lesquels, par le développement successif de la civilisation, devinrent des cités grandes et puissantes. Les plus anciennes villes de l’Égypte furent Thèbes (Louqsor et Karnac), Esné, Edfou et les autres villes du Saïd, au-dessus de Dendérah ; l’Égypte moyenne se peupla ensuite, et la Basse-Égypte n’eut que plus tard des habitants et des villes. Ce n’est qu’au moyen de grands travaux exécutés par les hommes, que la Basse-Égypte est devenue habitable.

Les Égyptiens, dans les commencements de leur civilisation, furent gouvernés par les prê-