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CINQUIÈME LETTRE.


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Au pied des pyramides de Gizéh, le 8 octobre 1828.


J’ai transporté mon camp et mes pénates à l’ombre des grandes pyramides, depuis hier que, quittant Sakkarah pour visiter l’une des merveilles du monde, sept chameaux et vingt ânes ont transporté nous et nos bagages à travers le désert qui sépare les pyramides méridionales de celles de Gizéh, les plus célèbres de toutes, et qu’il me fallait voir enfin avant de partir pour la Haute-Égypte. Ces merveilles ont besoin d’être étudiées de près pour être bien appréciées ; elles semblent diminuer de hauteur à mesure qu’on en approche, et ce n’est qu’en touchant les blocs de pierre dont elles sont formées, qu’on a une idée juste de leur masse et de leur immensité. Il y a peu à faire ici, et lorsqu’on aura copié des scènes