Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/327

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dont ils étaient destinés à rappeler l’idée, telle que celle de soleil, lune, étoile, vase, balance, lit de repos, botte d’ognons, pain, sistre, poisson, oie, tortue, bœuf, vache, veau, cuisse de bœuf, antilope, arc, flèche, patère, autel, encensoir, vase de fleurs, porte d’enceinte, chapelle-monolithe, &c.[1].

34. Les hiéroglyphes figuratifs cités jusqu’ici, offrent, tous, les contours bien exacts et souvent même les couleurs vraies des objets qu’ils expriment ; mais il est une autre sorte de caractères qui sont également figuratifs sans offrir une image aussi précise des objets, et tels sont, par exemple, ceux qui servaient à rendre les idées, habitation, maison, demeure ou édifice ; ce n’est ni le profil ni l’élévation de ces objets, mais le plan même ou bien la coupe de l’enceinte d’une maison ou d’un édifice (voyez Tabl. gén., n.os 280, 281 et 282.)

35. D’autres caractères, plus éloignés encore de la nature réelle, peuvent cependant être compris au nombre des caractères figuratifs, parce qu’ils ont les formes que les Égyptiens, d’après leurs idées particulières, attribuaient à certains objets : tels sont d’abord le caractère ciel, ⲡⲉ, ou firmament, ⲧⲁϫⲣⲟ (Tableau génér. n.o 234), qui est représenté comme un véritable plafond de temple[2], tantôt couvert d’étoiles, tantôt

  1. Voyez Tableau général, n.os 245, 246, 247, 292 à 303, 316, 319 à 337.
  2. Telle était l’idée populaire en Égypte à l’égard du firmament, comme on est autorisé à le croire par le passage de l’Homélie d’un S. Père copte, qui disait à ses auditeurs : ⲉⲣⲉ ⲧⲛⲉ ⲏ