Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/37

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4.o Il pense que l’écriture des papyrus n’est nullement alphabétique, comme on l’avait cru généralement[1].

5.o Il ajoute que les signes des papyrus ne sont que des abréviations des caractères hiéroglyphiques proprement dits[2].

6.o Enfin, il donne le nom d’écriture hiératique, non à celle des papyrus, mais à certains textes hiéroglyphiques que j’ai appelés linéaires, qui ne sont que des hiéroglyphes au simple trait, et qui ne forment point une espèce d’écriture à part[3].

Je dois dire qu’à la même époque, et sans avoir aucune connaissance des opinions de M. le docteur Young, je croyais être parvenu, d’une manière assez sûre, à des résultats à-peu-près semblables. Mais on verra, dans la suite de cet ouvrage, combien les résultats que je publie aujourd’hui diffèrent, pour la plupart, de ceux dont on vient de lire l’énoncé, et que j’ai abandonné mes premiers aperçus aussitôt que des faits irrécusables m’en ont démontré la fausseté. Je ne m’attacherai dans ce chapitre qu’à l’exposition de quelques points nécessaires à l’intelligence de ce qui doit le suivre.

Mes divers mémoires dont l’Académie des belles-lettres a bien voulu entendre la lecture[4], ont démontré, je crois, et conformément aux témoignages formels

  1. Encyclopédie britannique, Supp. IV, pag. 71, &c.
  2. Ibid. et pag. 55, 71, &c.
  3. Voyez mon Mémoire sur l’écriture hiératique, lu à l’Académie en 1821.
  4. Ibid.