Page:Chansons de l Escalade, Geneve, Jullien, 1845.djvu/43

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Vatteville, ta prudence Ne se peut trop exalter ; Tu fuis, c’est par révoyauce ; Tu voulais encor c anter : Que le vin est bon, etc. 9. Dandelot, tu rends la fuite. Courage ! Si hatfardon Eùt imité ta conduite, Il eût chanté du bon ton : Que le vin est l( ;on, etc. 1 D’Attignao, de La Jeunesse Que ne suivois-tu les as ? On t’eùt vu plein d‘allegresse, Entonner dans un repas : Que le vin est bon, etc. 11 Picot, lorsque par la herse Tu te trouvas arrêté, Qui t’eût dit : vois—tu. je verse ; Prends ce verre. eus’-tu chanté : Que le vin est bon, 12 Toi, qui sauvas la patrie, En croisant ainsi Picot, _ Mercier, tu vaux bien qu’on erre, En vidant à toi ce pot : Que le vin est bon, etc. Quand tirant à l’aventure, Les échelles tu brisas, Fier, dans cette conjoncture, Brazicr. ne chantois-tu pas : Que le vin est bon, etc. 14 Et vous, Madame Royaume, Qui fites si galamment D’une marmite un heaume, Chantiez-vous once moment : Que le vin est bon, etc. ‘ 15 Nous. qui n’avons rien à craindre, Laissons les morts en re os. Sans les blâmer ni les p aindre, Chantons en vidant les pots : Que le vin est bon, Mirliton, mirlitaine ; Que le vin est bon, Don, don.

Allons, citoyens, de grand cœur.

Chanson pour le renouvellement du la fête genevoise de l’Escalade (1793).
Sur l’air de la Carmagnole.

1
Allons, citoyens, de grand cœur, (bis)
Réveillons ici notre ardeur, (bis)
Pour chanter les exploits
Des vaillants Genevois
Du temps de l’Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Du temps de l’Escalade,
Savoyard, gard, gard.

2
Ce fut l’an mil six cent et deux, (bis)
Qu’on vit ces Savoyards furieux, (bis)
Dans l’ombre de la nuit
Violer notre réduit
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

3
Les plus hardis au pied du mur, (bis)
Croyaient déjà que d’un pied sûr, (bis)
Ils pouvaient tout tenter :
Mais en voulant monter,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

4
Le Ciel qui veillait sur l’État, (bis)
Permit que d’un brave soldat (bis)
Un canon ajusté
Les fit tous culbuter.
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

5
Le pétardier un peu après, (bis)
Voulant s’avancer de trop près, (bis)
La coulisse, dit-on,
L’envoya chez Caron.
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

6
Une vieille au poing vigoureux (bis)
Prit sa marmite sur le feu (bis)
Sans attendre plus tard
Coiffa un Savoyard
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

7
Un jésuite très furieux, (bis)
Exhortait les moins valeureux, (bis)
Avec des passeports
À passer chez les morts.
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

8
L’alarme enfin se répandit, (bis)
Chacun d’un saut quitta son lit, (bis)
Et, lorsqu’ils combattaient,
Sans culotte ils étaient.
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

9
Pendant un bruit si étonnant, (bis)
Bèze dormait profondément, (bis)
Quand le jour fut venu,
Il les vit tous pendus.
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, Savoyard,
Ah ! la belle Escalade,
Savoyard, gard, gard.

10
Nous qui chantons d’un cœur joyeux, (bis)
La gloire de nos chers aïeux, (bis)
Cherchons à notre tour,
D’imiter leur amour.
Ah ! la belle Escalade,
Genevois, Genevois
Ah ! la belle Escalade,
Genevois, cette fois !

Bons Genevois, écoutez. Pot—pourri. Air : Ce qu’à Iaino, etc. Bons Genevois, écoutez cette his— toire, Vous l’avez tous présente àla mé moire, Mais quand on chante à l’honneur _ du pays Le cœur tressarlle et en vous ré— jouit. Air : Sus qu‘on chante Genevois, etc. De l’an mil six cent et deux. Jour heureux, Célébrons l’anniversaire, Mais avant de commencer, Faut verser Du vin partout dans les verres. A l’honneur des braves qui sont morts en sauvant leur patrie, et à la santé de ceux qui leur ressem blent ! Air : .4 l‘aspect du trompeur, etc. Brunaulieu, Comme un gueux, S’approchoit En secret Des remparts, Et Picot Sur son dos Transportoit Et plaçoit Son pétard. C‘était minuit ; Tous ces bandits Unis Sans bruit Marchoient à. l’écart, Quand un canard Par hasard Part. Air : C’était ainsi, etc. A son aspect Chacun de sa vie est en doute. A son aspect Chacun de sa vie est en doute. A son aspect Chacun redit son chapelet ; Un peu plus tôt un lièvre en route Avont mis la troupe en déroute A son aspect. Air : Qu‘us-tu, Grosjean, queue folie, etc. Mais d’Albigny les conforte. D’où vient cet effroi ? Hélas ! répond la Cohorte, Nous tremblons de froid, _ N0us tremblons de froid, beau Sire.