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conomiques, & que le rédacteur de cet écrit étoit M. l’abbé … précepteur de la Vénerie.

LIVRE ROUGE : livre fameux & apochryphe qui, dit-on, contenoit du tems des anciens ministres les dépenses & les pensions faites pour des raisons qu’ils devoient taire. Livre que nos représentans ont la bonhommie de demander, & qu’on n’aura pas le front de leur communiquer. Que de gentillesses ils y verroient ! Dans les articles de dépenses par exemple on liroit tant pour 4 voyages faits en Angleterre à différentes époques, & si la vergogne n’empêchoit point d’en évidencier les motifs, on riroit aux larmes, sur-tout en entendant parler de celui qui a été fait par Figaro.

On y verroit aussi que les anciens ministres aimoient les lettres & achetoient des manuscrits, chez l’étrgner s’entend, parce qu’ils avoient une maniere à eux de se les procurer en France. Cet article se liroit à haute voir jusqu’à un certain point.

LOI MARTIALE : elle nous vient encore d’Angleterre : les Anglois l’ont puisée dans le code de Dracon. François, on l’a promulguée cette loi ! Vous la connoissez, je ne vous en parlerai pas ; puissiez-vous n’en entendre jamais parler ! & si vous vous méfiez des démagogues, mon vœu sera exaucé. L’esprit de sédition n’est pas le vôtre. Vous avez fait des vaudevilles pendant des siecles, & il ne vous est arrivé de lanterner que deux ou trois petites fois.