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JEAN TALON, INTENDANT

l’hôtel des Postes. Séparés de l’église paroissiale par la grande place, s’élevaient le collège[1] et l’église des Jésuites, et plus bas les bâtiments de l’Hôtel-Dieu. De l’autre côté de la place d’armes, en face du fort Saint-Louis, on voyait une maison appelée la sénéchaussée ou le palais, qui servait habituellement aux séances des tribunaux[2]. On y avait logé M. de Tracy. À peu de distance de cet édifice on apercevait le monastère des Ursulines et ses dépendances. Il y avait quelques emplacements défrichés et quelques maisons le long du chemin appelé la Grande-Allée, qui partait de la place d’armes et allait à Sillery. Du côté opposé du promontoire, un autre chemin conduisait à l’établissement connu sous le nom de Saint-Jean, où le sieur Bourdon, procureur-général, avait construit son manoir et une chapelle. La ville contenait cinq églises et chapelles : l’église paroissiale dédiée à Notre-Dame, l’église des Jésuites, la chapelle des Ursulines, celle de l’Hôtel-Dieu et celle de Saint-Jean.

Le personnel ecclésiastique de Québec était nombreux, comparativement à la population. À sa tête

  1. — Le collège des Jésuites avait été fondé en 1635 par le marquis de Gamache dont le fils aîné était entré dans la Compagnie de Jésus. « En 1666, le corps enseignant de cette institution se compose d’un professeur pour la petite école, qui enseigne aux enfants le catéchisme et leur apprend à lire et à écrire ; d’un professeur des classes de grammaire, d’un professeur de rhétorique et d’humanités, d’un professeur de mathématiques, enfin d’un professeur de philosophie et de théologie. » (Les Jésuites et la Nouvelle-France, par le Père de Rochemonteix, I, p. 211).
  2. — Vers l’endroit où est construit aujourd’hui le palais de justice. Il y a des lieux prédestinés.