Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/170

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Depuis longtemps, épris des choses du passé,
Dans votre noble cœur vous aviez caressé
L’espoir de contempler les forêts et les grèves
Où, poursuivant toujours son rôle glorieux,
Durant un siècle entier, la France des aïeux,
Pour fonder un empire, a combattu sans trêves.

Vous rêviez d’aborder aux rivages ombreux
Arrosés tant de fois par le sang de nos preux ;
Et quand notre œil, perdu dans l’immensité vague,
A cru vous voir cingler vers notre Saint-Laurent,
Aussitôt d’un vivat immense et délirant
Nous vous avons de loin salués sur la vague.