Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Il est beaucoup moins égoïste
Que le pin au front toujours vert,
Et son cœur d’arbre est sombre et triste
Devant les souffrances d’hiver.

Après avoir nargué les trombes,
Il se laisse mettre en morceaux,
Afin qu’on en fasse des tombes
Ou qu’on en fasse des berceaux.

Pour nous faire vivre, il s’immole ;
Lui qui touchait le ciel du front,
En mille et mille éclats il vole
Sous la hache du bûcheron.

Or le bûcheron vend l’érable,
Et le vieux mort est satisfait
Si la mansarde misérable
A le feu pétillant qu’il fait.