Page:Chapman - Les Aspirations, 1904.djvu/262

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Cet insuccès aux vieux désopile la rate,
Et, songeant à l’époque où le bon goût régnait,
Ces délurés moqueurs ouvrent un menuet…
Mais le grand âge oublie, et le menuet rate.

Vit-on jamais aux bois autant de fiascos ?
Cela n’empêche pas pourtant que l’on s’amuse.
Pour peindre le bonheur de ces gens, ô ma muse,
Tu devrais me donner de plus souples pinceaux.

Cependant le soleil à l’horizon s’incline ;
Il est grand temps de mettre au feu le brassin d’or ;
Et le vieux sucrier, pendant qu’on danse encor,
Court attiser la flamme où brûle la résine.
 
Puis à la crémaillère il suspend le chaudron ;
Et sur l’âpre brasier qui pétille et qui ronfle
Le miel éblouissant de l’arbre bout et gonfle,
Couvé par les grands yeux d’anges assis en rond.