Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/155

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Avec toute l’ardeur modeste des apôtres,
Soutenu par l’espoir, conscient du danger,
Vous luttez constamment, sous le ciel étranger,
Pour faire aimer le Christ et défendre les nôtres.

Vous vous heurtez souvent au sarcasme moqueur
D’implacables jaloux méditant notre perte.
À tous les suppliants votre main est ouverte ;
Quand vous n’avez plus d’or, vous donnez… votre cœur.

Grâce à la charité dont le feu vous embrase,
Rayonne un sanctuaire, aux modestes lambris,
Où bien des pèlerins fatigués et meurtris
Viennent se retremper aux sources de l’extase,

Votre zèle est passé dans votre humble troupeau ;
Et votre nom vivra sans fin dans sa mémoire,
Brillant comme un reflet du flambeau de la gloire,
Vibrant comme les plis de quelque fier drapeau !