Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/232

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Au fond du bois. Je rêve, assis, distrait, au bord
D’un ruisselet, humant le capiteux arôme
Qu’un souffle tropical promène sous le dôme
Des vieux arbres pensifs et mornes du grand Nord.

À travers les rameaux le soleil fane et mord
Les mousses et les fleurs dont l’air dormant s’embaume.
Sur l’immensité plane un silence de mort.
Le tronc du bouleau semble au loin un blanc fantôme.