Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/62

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Sur le Fleuve ruisselle une lumière chaude,
Et l’immuable azur sourit au flot mouvant.
Le feuillage tressaille aux caresses du vent.
Où le givre brillait rayonne l’émeraude.

Le vallon redevient un coin du paradis.
Tout scintille, tout chante et tout s’idéalise,
Et le merle, amoureux, nuit et jour vocalise
Sous le dais ondoyant des bosquets reverdis.

La ramure se lustre et la vague s’irise.
L’air est lourd du parfum capiteux des lilas.
Du ruisseau, que figeaient glace, neige et verglas,
Des trils d’harmonicas s’envolent dans la brise.