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L’ESPÉRANTO

C’est une langue artificielle imaginée en 1877 par un médecin russe, M. le Dr  Zamenhof.

Et d’abord, l’Espéranto mérite-t-il le titre de véritable langue ?

Oui, nous affirment sur tous les tons ses adeptes. Oui, nous répètent en chœur les innombrables réclames de la presse. À les croire, ce n’est pas seulement une véritable langue, mais un idiome merveilleux ; ils ne tarissent pas d’éloges sur son compte. Écoutez-les :

« C’est une langue usuelle et quotidienne qui peut servir aussi bien dans les hôtels et dans les gares que dans les sociétés savantes et les congrès.

« Elle a les mêmes usages et le même domaine que nos langue nationales.

« C’est un merveilleux instrument de commerce intellectuel entre les diverses nations.

« Elle possède une logique et une facilité qui défient toute comparaison avec les langues nationales.

« Elle remplit les conditions suivantes qui sont absolument nécessaires à une langue artificielle : servir ; 1o aux savants de tout ordre, en comprenant sous ce terme les philosophes, les juristes, les médecins, les ingénieurs, les historiens, les érudits, bref tous les hommes d’étude ; 2o aux industriels et aux commerçants ; 3o aux voyageurs et aux touristes.

« Elle peut servir à toutes les relations internationales quelle qu’en soit la nature et rendre avec une nuance égale les pensées les plus simples et les idées les plus élevées.

« C’est la langue la plus riche, la plus flexible, la plus