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distillation de l’eau forte, qui perd en quantité et qualité, quand on la fabrique dans des vaisseaux de poterie-porcelaine.

Les vaisseaux de terre vernissés ne peuvent pas servir, lorsque le vernis est fait avec les verres de plomb ou de cuivre, puisque ces matières métalliques sont attaquées par les acides, les graisses, les huiles, etc. Ils ne peuvent pas non-plus être employés lorsque la couverte est en émail, parce que cette espèce de verre opaque est presque toujours gercée et fendillée, et que le liquide s’introduit dans le corps du vase.

Les vaisseaux de terre ne peuvent donc servir, que pour ces opérations peu délicates, où la précision et l’exactitude ne sont pas de rigueur.

On doit préférer les vaisseaux évaporatoires de verre : ceux qui résistent le mieux au feu sont ceux qu’on prépare soi-même, en coupant, à l’aide d’un fer rouge, une sphère de verre ou un récipient en deux calottes égales : les capsules qu’on fait dans les verreries sont plus épaisses dans le milieu, et conséquemment plus susceptibles de casser en cet endroit, quand on les expose au feu.

Dans les atteliers des arts on fabrique des évaporatoires de métal : le cuivre est le plus employé, parce qu’il réunit la propriété de résister au feu, à la solidité et à la facilité de pouvoir être travaillé ; on en fait, des alambics