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portion de cylindre percé, vers l’angle inférieur, d’un petit trou où aboutit le tuyau du soufflet ; on recouvre quelquefois cette partie d’une calotte ou dôme, pour concentrer plus efficacement la chaleur, et la réverbérer sur les corps qui y sont exposés.

Ce fourneau est employé pour la fonte, la calcination des métaux, et généralement pour toutes les opérations qu’on exécute dans les creusets.

On entend par creusets, des vases de terre ou de métal, qui ont presque toujours la forme d’un cône renversé : un creuset doit supporter la plus forte chaleur sans se fondre ; il doit encore être inattaquable par tous les agens qu’on expose au feu dans ces vases : ceux qui se rapprochent le plus de ces degrés de perfection, sont ceux de Hesse et de Hollande ; j’en ai fabriqué de très-bons, par le mélange de l’argile crue et de l’argile cuite de Salavas dans le Vivarais.

On a pourvu nos laboratoires de creusets de platine qui réunissent les plus excellentes propriétés ; ils sont presque infusibles, et en même-temps indestructibles par le feu.

On peut fabriquer à la main, ou travailler au tour, les divers vaisseaux de terre dont nous venons de parler ; le premier procédé les rend plus solides, la pâte en est mieux battue, et c’est le seul usité dans les verreries ; le second est plus expéditif.