Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/138

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par son affinité avec la chaux ; cet acide exerce donc deux attractions, l’une qui le retient à l’alkali, l’autre qui l’attire vers la chaux. M. Kirwann a appellé la première affinité quiescente, et la seconde affinité divellente. Ce que nous disons des affinités de l’acide est applicable aux affinités de l’alkali, il est retenu à l’acide sulfurique par une force supérieure et néanmoins attiré par l’acide nitrique ; supposons maintenant, que l’acide sulfurique adhère à la potasse avec une force comme 8 et à la chaux avec une force égale à 6, que l’acide nitrique adhère à la chaux par une force comme 4 et tende à s’unir à l’alkali avec une force comme 7 ; on voit déjà que l’acide nitrique et la chaux appliqués séparément au sulfate de potasse ne produiront aucun changement ; mais si on les présente dans un état de combinaison, alors l’acide sulfurique est attiré d’une part par 6 et retenu par 8, il a donc une adhésion effective à l’alkali comme 2 ; d’un autre côté l’acide nitrique est attiré par une force comme 7 et retenu par une comme 4, reste une tendance à s’unir à l’alkali comme 3 ; il doit donc déplacer l’acide sulfurique qui n’est retenu que par une force comme 2.

3°. Il est des cas, où deux corps n’ayant aucune affinité sensible entr’eux reçoivent la disposition à s’unir par l’intermède d’un troi-