Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/144

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mée cette même eau, ce se liquéfient en diminuant de volume ; quelques-uns se boursoufflent et se tuméfient.

Nous devons à M. Kirwann une table précise sur la quantité d’eau de crytallisation que contient chaque sel ; on peut la consulter dans sa minéralogie.

Le simple refroidissement du liquide qui tient un sel en dissolution peut le précipiter en grande partie : le calorique et l’eau dissolvent une plus grande quantité de sel lorsque leur action est réunie, et l’on conçoit aisément que la soustraction d’un des dissolvans doit entraîner la précipitation de la portion qu’il tenoit dissoute ; ainsi l’eau chaude saturée de sel doit en laisser précipiter une partie par le refroidissement : c’est pour cette raison que la crystallisation commence toujours à la surface de la liqueur et sur les parois du vase, parce que ces parties sont les premières à éprouver le refroidissement.

C’est l’alternative du froid et du chaud qui fait que l’air atmosphérique dissout tantôt plus, tantôt moins, ce qui constitue les brouillards, le serein, la rosée, etc.

On peut encore hâter le rapprochement des parties constituantes d’un corps dissous, en présentant à l’eau qui les tient en dissolution un corps avec lequel elle ait plus d’affinité qu’elle n’en a avec elles ; c’est d’après ce principe que l’alkool précipite plusieurs sels.