Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/17

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que, sait profiter des phénomènes qui se présentent, et retire de ses travaux des vérités utiles qui auroient échappé à des hommes ordinaires ; c’est ainsi que les Alchimistes ont enrichi successivement la pharmacie et les arts de presque toutes leurs compositions.

La fureur de s’enrichir a été, de tout temps, une passion si générale, qu’elle a pu décider plusieurs personnes à cultiver une science qui, ayant plus de rapport qu’aucune autre avec les métaux, en étudie plus particulièrement la nature, et paroît faciliter les moyens de les composer : on sait que les Abdéritains ne commencèrent à regarder les sciences, comme une occupation digne d’un homme raisonnable, qu’après avoir vu un Philosophe célèbre s’enrichir par des spéculations de commerce ; et je ne doute point que le désir de faire de l’or, n’ait décidé la vocation de plusieurs Chimistes.