Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/177

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fondre pour les ensemencer. Les enfans brûlent un chapeau noir au foyer d’une loupe qui chauffe à peine un chapeau blanc.

Tels sont à-peu-près les phénomènes que nous présente le calorique lorsqu’il se dégage dans un état de liberté : voyons ceux qu’il nous offre lorsqu’il s’échappe dans un état de combinaison.

La chaleur se dégage quelquefois dans un état de simple mélange, et c’est ce qui constitue les vapeurs, les sublimations, etc. Si on applique la chaleur à de l’eau, ces deux fluides s’uniront et le mélange se dissipera dans l’atmosphère ; mais ce seroit abuser des mots que d’appeler combinaison une union aussi foible, car dès que la chaleur trouve à se combiner avec d’autres corps elle abandonne l’eau qui repasse à l’état liquide ; ce corps vaporisé entraîne sans cesse une portion de chaleur, et de là peut-être l’avantage de la transpiration, de la sueur, etc.

Mais très-souvent le calorique contracte une union vraiment chimique avec les corps qu’elle volatilise ; cette combinaison est même si parfaite que la chaleur n’y est pas sensible, elle est neutralisée par le corps avec qui elle s’est combinée, et on l’appelle alors chaleur latente, calor latens.

Nous pouvons réduire aux deux principes