Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/21

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Le célèbre Becher parut à-peu-près dans le même temps : il retira la chimie du cercle trop étroit de la pharmacie ; il montra ses liaisons avec tous les phénomènes de la nature ; et la théorie des météores, la formation des métaux, les phénomènes de la fermentation, les loix de la putréfaction, tout fut embrassé et développé par ce génie supérieur.

La chimie fut alors ramenée à son véritable but : et Stalh qui succéda à Becher, rappela à quelques principes généraux tous les faits dont son prédécesseur avoit enrichi la science ; il parla un langage moins énigmatique, classa tous les faits avec ordre et méthode, et purgea cette science de cette rouille alchimique dont Becher lui-même l’avoit si fort infectée. Mais, si on considère ce qui est du à Stalh et ce qu’on a ajouté à sa doctrine jusqu’au milieu de ce siècle, on ne peut qu’être étonné du peu de progrès que fit la chimie : en consul-