Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/317

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sances assez exactes sur la formation du nitre, comme on le verra par les passages suivans.

Hœc enim (vermes, muscœ, serpentes) putrefacta in terram abeunt prorsùs nitrosam, ex quâ etiam communi modo nitrum copiosum parari potest solâ elixatione cum aqua comniuni. Phys. subs. lib. 1, S. V, t. 1, p. 286.

Sed et ipsum nitrum necdum finis ultimus putrefactionis est, nam cum ejusdem partes igneas separantur reliquœ in terram abeunt prorsùs puram et insipidam, sed singulari magnetismo prœditam novum spiritum aëreum attrahendi rursùsque nitrum fiendi. Phys. subs. S. V, t. 1, p. 292.

Il suit, de tout ce qui est connu jusqu’à ce jour, que pour établir des nitrières artificielles, il faut faire concourir la putréfaction animale et la fermentation végétale, Le gaz nitrogène, en se dégageant des matières animales, se porte sur l’oxigène et forme l’acide, qui se combine avec l’alkali dont la formation est favorisée par la décomposition végétale.

Lorsqu’on a des terres salpétrées, par le seul travail de la nature ou par le secours de l’art, on en retire le salpêtre par la lixiviation des terres, le rapprochement de la lessive et la crystallisation. À mesure que l’évaporation se fait, il se précipite du sel marin qui accompagne presque partout la formation du nitre ; on le recueille avec