Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/355

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fondant dans les travaux docimastiques. On le fait entrer dans la composition des flux réductifs ; il est d’un très-grand usage dans les analyses au chalumeau ; on peut s’en servir avec avantage dans les verreries ; lorsqu’une fonte tourne mal, un peu de borax la rétablit. On s’en sert, sur-tout, dans les soudures ; il aide la fusion de l’alliage, le fait couler, et entretient la surface des métaux dans un ramollissement qui facilite l’opération. Il n’est presque d’aucun usage en médecine : le sel sédatif est seul employé, par quelques Médecins, et son nom indique ses usages.

Le borax a l’inconvénient de se boursouffler, et il demande la plus grande attention de la part de l’Artiste qui l’emploie dans les ouvrages délicats, sur-tout lorsqu’on forme des dessins avec de l’or de diverses couleurs. On désire, depuis long-temps, de pouvoir lui substituer quelque composition qui puisse le remplacer sans partager ses défauts.

M. Georgi a publié le procédé suivant : on dissout dans l’eau de chaux le natron mêlé de sel marin et de sel de glauber ; on met à part les crystaux qui se déposent par le refroidissement de la liqueur. On fait évaporer la lessive de natron ; on dissout ensuite ce sel dans le lait ; il produit à peine, par l’évaporation, le huitième du natron employé : on peut faire servir le résidu aux mêmes usages que le borax.