Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/361

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tringent très-décidé. Le fer y est tenu en dissolution, ou par l’acide carbonique, ou par le sulfurique : dans le premier cas, où l’acide est en excès, et alors l’eau est piquante et aigrelette, comme à Bussang, à Spa, à Pyrmont, à Pougue, etc. ; ou bien l’acide n’y est pas en excès, et conséquemment les eaux ne sont pas acidules ; telles sont celles de Forges, de Condé, d’Aumale, etc. Quelquefois le fer est combiné avec l’acide sulfurique, et l’eau tient en dissolution un vrai sulfate de fer : M. Opoix admet ce sel dans les eaux de Provins ; celles de la Rougne, près d’Alais, en sont presque saturées ; on trouve fréquemment cette qualité d’eaux minérales dans les endroits voisins des couches de pyrites : près de l’Amalou, et dans le diocèse d’Uzès, il en existe plusieurs.

Il est des eaux qu’on pourroît placer indistinctement dans plusieurs classes : il est, par exemple, des eaux salines qu’on peut confondre avec des eaux gazeuses, parce qu’il se dégage constamment de l’air ; celles de Balaruc sont dans ce cas.

Nous ne comprenons point, parmi les eaux minérales gazeuses, celles qui laissent échapper des gaz qui ne leur communiquent aucune propriété, telles que la fontaine ardente du Dauphiné, etc.

Lorsqu’on a reconnu la nature d’une eau, on