Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il ne faut pas cependant regarder la chimie comme étrangère à l’étude et à la pratique de la médecine : elle seule peut nous apprendre l’art si difficile et si nécessaire de combiner les remèdes ; elle seule peut nous enseigner à les manier avec prudence et fermeté ; sans son secours, le Praticien tremblant ne se livre qu’avec peine à ces remèdes héroïques dont le Médecin-Chimiste sait tirer un si grand avantage. Il n’appartient, peut-être, qu’à la chimie de fournir les moyens de combattre les maladies épidémiques, qui, presque toutes, reconnoissent pour cause une altération dans l’air, l’eau, ou les alimens. Ce n’est que par l’analyse qu’on trouvera le véritable remède contre ces concrétions pierreuses qui forment la matière de la goutte, du calcul, du rhumatisme, etc. ; et les belles connoissances, que nous avons aujourd’hui sur la respiration et sur la nature des