Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 1.djvu/73

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ports avec les objets qui nous environnent ; elle nous apprend, pour ainsi dire, à vivre avec eux, et imprime à tous une véritable vie, puisque, par elle, chaque corps a son nom, son caractère, ses usages et son influence dans l’harmonie et l’ordonnance de cet univers. Le Chimiste, au milieu de ces êtres nombreux dont le commun des hommes accuse la nature d’avoir vainement surchargé notre globe, jouit comme au centre d’une société dont tous les membres liés entr’eux par des rapports intimes concourent tous au bien général : à ses yeux tout est animé ; chaque être joue un rôle sur ce vaste théâtre ; et le Chimiste qui participe à ces scènes attendrissantes est payé avec usure des premières peines qu’il a prises pour établir ses relations.

On peut même regarder ce commerce ou ces rapports entre le Chimiste et la nature, comme très-pro-