Page:Chaptal - Élémens de chimie, 1790, Tome 2.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(14)

1°. L’argile pure prend l’eau avec avidité et s’y délaie ; elle happe fortement la langue.

2°. Sa pesanteur spécifique n’excède pas 2,000. V. Kirwan.

3°. Exposée au feu, elle se dessèche, se resserre, prend du retrait et se gerce ; elle y contracte une telle dureté, qu’elle fait feu avec le briquer.

Lorsqu’elle a été bien cuite, elle n’est plus susceptible de se délayer dans l’eau, il faut la dissoudre par un acide et l’en précipiter pour lui faire reprendre cette propriété.

Il résulte des expériences de M. Lavoisier, que l’alumine pure est susceptible de prendre une fusion pâteuse à une chaleur excitée par un courant d’oxigène ; elle se transforme alors en un genre de pierre très-dure qui coupe le verre comme les pierres précieuses, et qui se laisse difficilement entamer par la lime.

Le mélange de la craie en facilite singulièrement la fusion ; elle est fusible dans un creuset de craie, d’après M. Gerhard, et ne l’est pas dans un creuset d’argile.

Le borate de soude et les phosphates d’urine la dissolvent. V. MM. Kirwan, l’Abbé Mongéz.

D’après les expériences de M. Dorthes, les argiles les plus pures que la nature nous présente, celle même qu’on précipite de l’alun, contiennent un peu de fer en état d’oxide ; et