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reliefs : on introduit l’eau par le toit dans un cabinet construit avec des planches maçonnées ensemble ; l’eau tombe, de 12 à 15 pieds de haut, sur une croix de bois placée sur un poteau qui est au milieu ; elle se divise et jaillit latéralement sur les moules en soufre qui sont placés sur les côtés ; elle y dépose les molécules de terre qu’elle charrie, et le moule se remplit.

M. Vegni place ses moules sur des pièces de bois qui sont mues circulairement. Cet albâtre est aussi dur que le marbre ; et l’incrustation est d’autant plus belle et plus dure, que la position du moule est plus verticale, et qu’il est plus éloigné.


Analyse et usages de la pierre Calcaire.


En 1755, le Docteur Black prouva que la pierre calcaire avoit, pour un de ses principes, un air différent de l’air atmosphérique : il prétendit que la pierre calcaire privée de cet air par la calcination, formoit la chaux ; et que celle-ci pouvoit repasser à l’état de pierre calcaire, en reprenant le principe qu’elle a perdu. En 1764, Macbride étaya cette doctrine de nouveaux faits ; Jacquin ajouta de nouvelles expériences, et prouva que la chaux et les alkalis devoient leur causticité à la soustraction de cet air fixe, et il a fourni plusieurs moyens pour l’en extraire.