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3°. La carrière à plâtre de la Salle nous présente, presqu’alternativement, des couches de plâtre, et des couches d’une argile noire et pyriteuse qui effleurit à l’air.

4°. Près du pont d’Hérépian, du côté de Cascastel, à Gabian, et dans beaucoup d’autres endroits, j’ai trouvé constamment des crystaux de gypse mêlés et confondus avec des argiles pyriteuses.

5°. Les dépôts sulfureux de la Solfatara contiennent souvent des crystaux de sélénite.

Ces faits posés, il me paroît qu’on peut bien aisément concevoir la formation du gypse : il ne se forme que dans des endroits où il y a des pyrites et de l’argile plus ou moins calcaire, c’est-à-dire, que sa formation paroît dépendante et liée à la présence du soufre et de la chaux.

Ainsi, lorsque la pyrite se décompose, l’acide sulfurique qui en provient, se porte sur la chaux et effleurit en petits crystaux que l’eau entraîne et dépose tôt ou tard. J’ai vu des dépôts sensibles de plâtre sur les bords des ruisseaux qui lavent les argiles pyriteuses : j’ai encore observé des dépôts de même nature dans les rivières, lorsque les eaux ont été fortement rapprochées par la chaleur brûlante de nos étés ; ainsi, si l’on suppose la sélénite dispersée dans des volumes d’eau plus considérables, on concevra, sans