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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

ou moins grande de la terre au moment des semailles, donne la raison (indépendamment de l’action de la chaleur) pour laquelle les graines lèvent plus ou moins promptement.

Les graines ne germent point dans le gaz acide carbonique pur ; mêlé avec l’air atmosphérique il ralentit cette opération : lorsqu’on a l’attention d’absorber l’acide carbonique qui se dégage, par la chaux ou les alcalis, on hâte et l’on favorise la germination.

Dans l’état de faiblesse où se trouve la graine qui commence sa végétation, elle repousse d’autres alimens, qui deviennent les principaux agens de nutrition lorsqu’elle est plus forte.

L’acte de la germination s’opère dans le même temps à la lumière et à l’obscurité ; mais M. de Saussure, qui a fait cette observation, a vu qu’après le travail de la germination, le développement de la plante était rapide, et plus parfait à la lumière qu’à l’ombre.

Ainsi, dans la germination des grains, tout se réduit aux faits suivans :

L’eau ou l’humidité gonflent la graine, et l’oxigène qu’elles tiennent en dissolution com-