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XXXI
PRÉLIMINAIRE.

Mais le plus grand bienfait que l’agriculture puisse réclamer du gouvernement est, sans contredit, la suppression du droit sur le sel.

Pendant les années où la vente du sel a été affranchie de tout impôt, les bords de la Méditerranée se sont couverts de salins ; des capitaux immenses ont été employés à former ces établissemens ; on a vendu pour vingt millions de sel par année.

L’impôt a frappé de mort cette belle industrie, la presque totalité des salins est abandonnée. La consommation du sel a été tellement réduite, que le prix de cinquante kilogrammes ne s’élève qu’à vingt-cinq centimes dans les marais salans, et qu’il suffit de vendre pour un million cinq cent mille francs de sel, pour que l’impôt produise au trésor quarante-cinq à soixante millions.

Pour sentir tout le mal que fait à