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CHIMIE

de ne pas laisser perdre, par l’évaporation, une portion plus ou moins considérable d’alcool.

L’opération faite sur quatre sacs de pommes de terre, ainsi que nous l’avons décrite, donne, terme moyen, cinquante litres d’eau-de-vie à vingt degrés : elle peut en fournir cinquante-cinq litres lorsque toutes les circonstances sont favorables.

Quand les vins sont chers et que les pommes de terre sont à bas prix, on trouve un très-grand avantage à les faire fermenter pour en retirer de l’eau-de-vie. Cette opération a présenté, en 1816, des bénéfices considérables : dans les temps ordinaires, elle peut encore être faite avec profit.

Les résultats de la distillation, mêlés avec de la bâle de grains et un peu de gâteau de colza ou de navette, sont une nourriture excellente pour les bœufs, qui la mangent avec avidité.

M. Kirchoff, de Saint-Pétersbourg, a été le premier à convertir la fécule ou l’amidon de la pomme de terre en une matière sucrée, fermentescible, en la traitant avec l’acide sul-