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CHIMIE

des vapeurs alcooliques, lui a fourni le moyen de compléter son appareil.

L’appareil chimique lui a suggéré l’idée de conduire, à l’aide d’un tube de cuivre, les vapeurs qui s’élèvent d’une chaudière de vin placée au foyer du fourneau dans une nouvelle chaudière remplie de vin, pour y déposer leur chaleur et porter le liquide à l’ébullition ; les vapeurs qui s’élèvent de celle-ci peuvent être portées dans une troisième, ou le vin ne tarde pas à se mettre en ébullition ; de sorte qu’il suffit d’entretenir le feu sous une chaudière et de transmettre la vapeur alcoolique dans le vin contenu dans deux et trois autres chaudières bien closes, pour opérer la distillation dans toutes. Cette manière de transmettre la chaleur est aujourd’hui pratiquée dans plusieurs ateliers étrangers à la distillation, et c’est ce qu’on appelle chauffer à la vapeur.

Par ce moyen, Édouard Adam obtenait déjà une grande économie de combustible, et il était sûr d’avoir des vapeurs alcooliques qui ne pouvaient en aucun temps sentir le brûlé. Il gagnait encore sur le temps et sur la main