Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/314

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
310
CHIMIE

ment deviennent stagnantes, et l’habitant est continuellement plongé dans une atmosphère humide, qui se charge et se corrompt par les émanations animales et celles que fournissent toutes les substances qui pourrissent dans le voisinage d’un domaine.

La plupart des maladies qui affligent les habitans des campagnes proviennent de l’humidité de leurs habitations.

Lorsque les localités ne permettent pas d’établir les bâtimens sur un terrain sec et bien aéré, il faut au moins corriger le vice de la position par des précautions et des dispositions qui atténuent le mal : on y parviendra en bâtissant sur des caves la partie de l’édifice destinée à loger les hommes, et en pratiquant d’assez grandes ouvertures dans les habitations pour que l’air se renouvelle et circule librement.

Ces précautions fondamentales et de premier établissement ne suffisent pas ; il en est de tous les jours, de chaque instant, qui sont indispensables pour entretenir la salubrité : il faut donner de l’écoulement aux eaux stagnantes, pratiquer des fossés pour dessécher