Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
361
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

qu’elles contiennent ; on peut les laver avec de l’eau froide, qu’on laisse séjourner une ou deux heures ; on conserve cette lessive à part pour la traiter par l’eau de chaux ; on peut ensuite exprimer fortement les feuilles, en extraire par ce moyen tout le suc et s’en servir pour monter des cuves avec les coques lorsqu’il s’agit d’obtenir des nuances de bleu clair.

M. Pariolati, teinturier de Quiers, en a retiré le plus grand avantage pour former des nuances de beau bleu sur soie ; mais cet emploi ne peut avoir lieu que lorsqu’on a des ateliers de teinture dans le voisinage de l’établissement.

On peut encore broyer les feuilles après en avoir soutiré, par les deux premières eaux, l’indigo le plus pur, et en former des coques par le procédé ordinaire. Ces coques ne seront pas de la première qualité, mais elles deviendront utiles comme matière fermentescible, et produiront, sous ce rapport, le même effet dans les cuves de pastel qu’on monte pour le bleu. L’expérience, faite en grand, a prouvé cette vérité, et ces coques sont recherchées à