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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

cation des liqueurs fermentées : il est distillé et conséquemment exempt de toute matière étrangère ; on le verse dans le commerce à un plus haut degré de concentration, ce qui le rend plus actif, et lui fait produire des effets, dans les arts, qu’on obtient difficilement avec le vinaigre de vin.

Jusqu’à ces derniers temps, tout l’acide acétique qui servait à nos usages domestiques, ou qui était employé à de nombreuses opérations dans les ateliers de l’industrie, provenait de la dégénération ou décomposition des boissons fermentées, telles que le vin, la bière, le cidre, le poiré, etc. Toutes ces li-

    l’acide acétique, qui n’a besoin que d’être distillé pour être pur : il marque alors huit à dix degrés à l’aréomètre de Beaumé.

    Pour l’obtenir à l’état de cristaux, il suffit de le combiner avec la chaux et de décomposer par l’acide sulfurique ce sel légèrement calciné. Le sulfate de chaux prend presque toute l’eau qui reste à l’acétate.

    Les eaux-mères des premières opérations, évaporées jusqu’à siccité et mêlées avec le goudron, servent de combustible. Les cendres, passées au fourneau de réverbère et puis lessivées, donnent de beau sous-carbonate de soude.