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DE LA TEINTURE.

teau dans l’eau, et on répète cette manœuvre sur le même coton, à six ou sept reprises différentes. On le tord ensuite à la cheville, et on le fait sécher.

Cette opération, toute minutieuse qu’elle paroît, est néanmoins fondée en principe, et il suffit d’examiner le coton avant le lavage pour sentir combien il importe de lui donner une attention toute particulière : le coton sortant de l’alunage a changé de couleur, ce qui prouve qu’il s’est fait une combinaison entre le tannin de la noix de galle et l’alumine de l’alun ; mais tout l’alun n’a pas été décomposé, tous les principes de la noix de galle n’ont pas été employés, et l’on peut appercevoir, avec un peu d’attention, un grand nombre de petits cristaux d’alun attachés au fil. Si donc on n’avoit pas l’attention de laver le coton avec un très-grand soin pour en enlever tout ce qui n’est pas en combinaison, ces matières s’empareroient au garançage d’une grande partie du principe colorant ; et les principes vraiment